Bon voilà… Avant tout je voulais dire que je me lance dans cette aventure, mais j’ai vraiment peu confiance en moi… Je ne sais pas si j’arriverais à être à la hauteur. Mais bon, qui ne tente rien, n’à rien !
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Nom, prénom : Noé Sessry
Sexe : Femme
Age : 18 ans
Description physique :
Prenons… un miroir. Oui, une psyché, et détaillons Noé.
Déjà, l’allure générale. Noé est une jeune fille très grande (1m81), et même si elle mange pour quatre (voir plus…) elle reste fine et délicate. Aucunes mauvaises rondeurs. De plus, c’est une jeune fille sportive qui adore courir, sauter ou se battre. Par là, elle est donc pourvue d’une jolie force, qui n’est pas toujours agréable quand elle est couplée avec son impulsivité notoire.
On peut aussi voir que la jeune fille se tient droite, fière, un peu arrogante et provocante. Les mains sur les hanches, un grand sourire plaqué sur les lèvres et toujours une étincelle au fond des yeux, et si on fait encore plus attention, les nombreuses cicatrices qui barrent ses genoux nous apparaissent, preuves de son côté baroudeur.
Plus précisément, Noé a un visage fin, orné de deux grands yeux verts, pétillants sans cesse. Elle a une masse assez importante de cheveux châtains sur le crâne, mi-longs mais quasiment tout le temps attachés en deux tresses ou en une seule natte. Elle ne se maquille pas, et aime rester habillée simplement et pratiquement. Un jeans et une chemise ou un short et t-shirt lui font très bien l’affaire, accompagnés de son éternelle paire de baskettes.
Métier/Rang social : Débute ses études secondaires. Fille d’un militaire engagé politiquement dans l’instauration d’une paix internationale.
Description morale :
Noé est avant une boule de joie de vivre et d’euphorie perpétuelle.
Optimiste à toute épreuve, elle ne supporte pas les gens qui se laissent porter par la dépression sans se battre, comme elle exécre les gens qui ne savent pas profiter de ce que la vie leur apporte et qui se plaignent sans raison. Elle aime faire bouger les choses, rien ne doit stagner. Quelques uns de ses proches la surnomment affectueusement – et avec raison – « Vitamine C ». Remonte-moral efficace, elle trouve toujours le mot juste, la gentillesse pour vous redonner le sourire et une nouvelle confiance en vous. En plus, son sourire permanent, sa vivacité d’esprit (et de corps. Il peut être très fatiguant de la voir s’agiter à tout va. Notamment lorsqu’elle parle.), son franc parler, accentuent sa condition de « petit brin de soleil ». Cette boule d’énergie a en plus la chance d’aimer aider les autres, que ce soit un parfait inconnu ou ses meilleurs amis, et peut importe le domaine. Elle est extrêmement solidaire et altruiste, et s’énerve souvent contre l’incivilité et la malpolitesse des gens de ce monde. Ses proches lui reprochent aussi souvent de ne pas s’occuper d’elle, ce à quoi elle répond qu’elle s’y emploie très bien toute seule, et que, oh, vous avez vu là-bas ?! Un papillon !
Ce caractère de Noé n’est pas une façade. Elle est profondément gentille, un peu naïve aussi, et aime réellement la vie. Cependant, elle a un problème. Un gros problème. Si elle est tout à fait capable de comprendre ses amis, d’analyser leurs états et de les aider, elle reste souvent impuissante face à ses propres questions. Et dieu sait qu’elle s’en pose, des questions. Des questions bénignes aux terribles questions existentielles. Et ce sont bien ces dernières qui l’empêchent parfois de dormir, ou qui la font sombrer inexplicablement dans un état de mélancolie soudain. A cause de cette remise en question perpétuelle, c’est une personne qui a mûri très vite, étant même souvent plus mûre que des personnes plus âgés qu’elle. Mais bon, à quoi bon s’apitoyer sur son sort ?! Qui vivra, verra.
Pour ajouter quelques touches au tableau, notre petit bout de jeune femme, outre le fait qu’elle est capable de passer d’un caractère de môme de huit ans à celui d’une femme mûre de trente ans en moins de temps qu’il ne faut pour dire « arrête ton cirque ! », est impulsive et il est dur de l’arrêter lorsqu’elle se lance dans quelque chose. Ce qui fait qu’il est très, très difficile de lui faire entendre raison lorsqu’elle se met en colère. Ou encore lorsqu’elle a décidé que ce serait ainsi et pas autrement, et qui OUI, elle peut finir le plat de gratin, ne l’embêtez pas maintenant ! Elle a une fierté assez mal placée par moments qui fait qu’il est facile d’attiser son esprit de compétition, et ainsi de la manipuler – même si elle finit rapidement par se rendre compte qu’on l’a encore menée en bateau-.
Et, important, elle croit en l’espoir. Il y a toujours espoir. La phrase qui la brise complètement et qu’elle ne supporte pas d’entendre, c’est bien « quand il n’y aura plus d’espoir». L’espoir ne peut pas mourir. Sinon c’est le néant.
Biographie :
Allemagne, Bavière.
« Muttie, Matthis, kommt ! Papa ist da ! Kommt, schnell ! »
Un petit brin de fille, cinq ans tout au plus, deux petits tresses un peu défaites encadrant son visage juvénile, court dans le grand hall de l’aéroport. Elle trébuche un peu, se prenant les pieds dans les bords de sa salopette, mais continue à courir aussi vite que ses petites jambes le lui permettent, les bras tendus en avant vers un homme qui s’était accroupit pour réceptionner sa petite fille. Derrière elle, une dame, avec un petit garçon de huit ans arrivaient eux aussi, souriant au père qui faisait tournoyer la gamine dans les airs, les échos de son petit rire résonnant dans le grand hall vitré.
Noah Sessry reposa son enfant pour embrasser sa femme et son fils. La gamine était accrochée à son pantalon, débitant une succession impressionnante de questions à l’intention de son père. Elle voulait tout savoir, qu’il lui raconte son voyage, et surtout, elle voulait raconter touuut ce qu’elle avait fait lors de ces deux mois.
Deux mois. Ce n’était pas rare que cet homme, militaire haut gradé à la tête d’une escadrille d’élite nommée « La Meute » (et dont il était « Le Meneur de Loups »), doive s’absenter ainsi. Des fois sa famille savait où, souvent non… Noah n’aimait pas vraiment devoir les quitter ainsi, mais il le fallait. Léna, sa femme, en était tout aussi peinée, mais elle s’était résignée, consciente de l’enjeu que cela était.
« Papa ! Regarde ! C’est en faisant du vélo avec Matthis, tu sais, je sais faire du vélo maintenant, et ben, en faisant du vélo avec Matthis, je suis tombée. Mais j’ai même pas eu mal ! J’ai été forte. J’ai pas pleuré, et Muttie m’a mit du rouge. Et maintenant, et ben, les autres à l’école ils sont vachement impressionnés, parce que j’ai pas mal, et que, bah Muttie elle a dit qu’elle était fière de moi. Et que mon sparadrap, il est trop beau, t’as vu ? … »
Le babillage incessant de la petite fille venait de commencer, et n’était pas près de se finir.
*
France, Strasbourg.
« J’en. Ai. Marre.
- C’est la quatrième fois que tu dis ça…
- Ah, fous-toi de moi ! Avoue franchement que c’est désagréable, non ? Pourquoi on devrait subir ça, hein ? En pl…
- Sessry, une heure de colle. Quand vous aurez enfin compris qu’on ne bavardait pas en cours, vous reviendrez nous rendre visite. »
Noé leva les yeux au ciel et son amie lui fit un petit sourire compatissant. Il était vrai que la jeune fille de quatorze ans passait son temps à bavarder, mais elle était l’un des meilleurs élèves du collège. Ok, l’un n’excusait pas l’autre, mais bon… Maggie vit apparaître un petit papier dans son champ de vision. Elle regarda, un peu surprise, Noé qui était penchée sur sa prise de note. Elle sourit et déplia le papier : un petit bonhomme, gros et tout rouge, s’égosillait vainement devant une jeune fille affublée de deux nattes, qui lui tournait le dos et continuait à bavarder avec une autre fille aux grosses lunettes ronde. Maggie sourit une nouvelle fois face à sa meilleure amie, cette rêveuse au grand cœur qui était toujours là pour tout le monde.
*
Noé fronça les sourcils avant de laisser échapper un soupir à fendre les roches les plus dures. Elle avait son père au téléphone, qui venait de lui annoncer qu’il devait rester trois mois supplémentaires en Afrique, alors que la mission devait initialement en durer deux. Elle discuta encore un moment avec lui, avant de raccrocher. Elle rejoignit son frère dans leur bureau commun, et se laissa tomber sur un gros pouf vert. Elle commença à triturer le bout de sa natte droite, les yeux perdus dans le vague de la moquette grise. Matthis, toujours impassible (c’était dans sa nature. Ce type était presque une vraie pierre…), finit de taper un quelconque document sur son ordinateur, avant de se lever et de s’asseoir en face de sa petite sœur.
« J’ai validé mon inscription. L’année prochaine je retourne en Allemagne pour entrer dans l’école militaire. »
Noé leva ses grands yeux stupéfaits vers lui.
« Pardon ?! Matthis !
- Je ne vous avais pas caché que je souhaitais suivre le parcours de Papa.
- Bien sûr, puis tu seras majeur et tu fais ce que tu veux… Mais Papa n’est déjà jamais là, et… Enfin Maman et moi… Je veux pas que tu partes moi… »
Le jeune homme hocha la tête. Oui, il le savait. Les deux hommes de la maison partaient, c’était un injuste pour elles. Mais il le fallait. Il posa une main sur l’épaule de sa sœur, et lui fit un sourire confiant.
« Je pourrais t’envoyer toutes les sucreries artisanales de là bas qui te manquent tant ! »
Noé fit une fausse moue avant de se jeter dans ses bras en riant.
« Matthiiiis, pourquoi tu me prends par les sentiments ?! »
*
Noé s’installa sur les marches de la cathédrale à côté de son amie. La jeune fille de seize ans, comme elle, avait les yeux rougis. Elle avait posé ses lunettes à côté d’elle, ses vêtements étaient froissés et sa chevelure blonde était complètement défaite. Elle passa une main sur ses joues rougies, et se tourna vers la nouvelle arrivante.
« C’est Marc ? »
Maggie se contenta d’hocher la tête.
« Tu sais Mag’, je t’avais fait part de mon intuition… Ce type avait trop de problèmes avec lui-même pour arriver à gérer correctement une histoire d’amour. Je suis désolée pour toi Maggie, parce que tu es une fille sublime et qui a beaucoup de choses à offrir, mais pas aux mauvaises personnes. Il ne te méritait pas. Et tu as 16 ans, tu as encore 80 ans à tirer devant toi ! Et 6 milliards de personnes sur la Terre ! Et le tabac pas loin de chez moi vient d’être racheté, et j’ai vu le fils… Un petit rouquin qui te plairait surement, foi de Noé ! »
Maggie souri à son amie, sa peine un peu moins lourde. Elles discutèrent un instant encore des garçons, de la connerie humaine et du fils du buraliste, avant que Noé ne tire son amie pour aller manger une glace.
Le lendemain, Noé savait qu’elle verrait son couple favori. Deux espèces d’énergumènes qui passaient le plus clair de leur temps complètement indécis l’un face à l’autre parce qu’ils étaient tous les deux complètements tordus dans leurs sentiments. Lui l’appelait « notre psy » et elle l’harcelait pour que Noé règle les cas de jalousie de son amoureux. Quand ce n’était pas Thibaut à qui il fallait remonter le moral ou Sandra qui était suicidaire.
Noé aimait ses amis et ils le lui rendaient bien.
*
« Passe moi le basilic Noé, s’il te plaît.
- Oui Mum’. »
Noé sortit l’aide culinaire du congélateur et l’apporta à sa mère qui préparait le repas du soir. Elle reprit le petit carton pour le ranger et revint se poster à côté d’elle.
« Mum…
- Mhm ?
- Tu sais… Enfin ça fait un bout de temps qu’on a plus de nouvelles de Papa. Matthis est parti en mission et dit qu’il va essayer de le retrouver, mais… »
Léna se tourna vers sa fille et soupira. Elle laissa tomber la cuillère en bois dans le saladier qui contenait une vinaigrette à la crème, et vint enlacer fortement la jeune fille.
« Je sais Noé. C’est dur… Mais il faut avoir confiance. Et espoir. »
*
Noé conclut son sprint avec un magnifique saut par-dessus la barrière séparant le terrain de l’espace herbeux prévu pour le public, avant de s’y laisser tomber, haletante. Elle regarda sa montre, et esquissa un sourire de fierté. Elle avait battu son propre record au 100 mètres de trois secondes. Pas mal ! Elle ferma les yeux, reprenant calmement sa respiration. L’entraîneur de l’équipe n’était pas là aujourd’hui, elle espérait pouvoir faire aussi bien quand ce sera le contraire, pour ainsi valider son nouveau record. Bon, il se faisait tard pour traîner sur un stade, et elle voulait se doucher avec de repartir. Le vent frais qui soufflait ne serait pas bénéfique si elle était moite de sueur alors qu’elle rentrait à vélo.
Elle se leva lestement –sans les mains !- et se dirigea vers le bâtiment qui abritait les vestiaires. Elle fronça les sourcils. Elle avait du mal respirer pendant sa course, parce que des petites étoiles dansaient encore devant ses yeux. Elle s’assit alors sur un banc, buvant goulument à sa bouteille d’eau. Elle laissa son dos percuter le mur derrière elle, et ferma les yeux un instant.
Pourquoi quand elle les rouvrit elle se trouvait dans une chambre, et non plus dans le vestiaire du stade ?
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n.b : « Papa » est autant allemand que « Muttie ». Juste ça pour dire que le père est germano-français, contrairement aux apparences. La mère est anglo-nipponne. Et que par conséquent Noé est germano-franco-anglo-nipponne. Ah, la famille : ) !
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Bon… Alea jacta est, comme dirait l’autre !
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